M. Chan doit en principe quitter Hong Kong fin septembre après avoir obtenu une bourse pour participer à un programme de six mois de l’Institut Reuters à l’Université d’Oxford. M. Chan a été réélu en juin à la tête de la HKJA, principal syndicat des reporters locaux.
Comme beaucoup de groupes de la société civile et de syndicats pro-démocratie aujourd’hui fermés, M. Chan et la HKJA ont fait l’objet de nombreuses critiques de la part des médias qui dépendent du bureau de liaison de Pékin dans la ville.
Souvent, des interventions policières font suite à de telles critiques.
Répression de la dissidence
Les autorités mènent une vaste campagne de répression de la dissidence à Hong Kong après les immenses, et parfois violentes, manifestations pro-démocratie de 2019.
Le journal Apple Daily et la plateforme d’information en ligne StandNews – pour laquelle a travaillé M. Chan – ont tous deux fermé l’an dernier après que plusieurs de leurs cadres ont été accusés de violer la loi sur la sécurité nationale.
La radio publique de la ville, RTHK, ressemble de plus en plus aux médias d’État chinois après avoir été remaniée sur ordre du gouvernement.
Le club de la presse étrangère de Hong Kong (FCCHK) a renoncé cette année à décerner son prestigieux prix de la presse sur les droits de l’homme en Asie, invoquant la loi sur la sécurité, une décision qui a suscité la controverse parmi de nombreux journalistes membres.
Le club a récemment publié sur son site Internet une déclaration édulcorée sur la liberté de la presse, retirant notamment la déclaration: « Face à des attaques sans précédent contre les médias, jamais le rôle de notre club n’a été aussi vital — ni notre engagement aussi fort ».
Hong Kong a chuté en 2021 de 68 places dans le classement de la liberté de la presse de Reporters sans frontières (RSF) publié en mai pour atteindre la 148e place mondiale.
Lorsque RSF a publié son premier rapport en 2002, Hong Kong figurait au 18e rang.