Une haute responsable du gouvernement allemand pour les droits de l’homme s’est vu refuser une visite au Xinjiang, région du nord-ouest de la Chine accusée de détenir des centaines de milliers de musulmans dans des camps de rééducation.
La représentante du gouvernement allemand pour les droits de l’homme, Bärbel Kofler, est arrivée en Chine pour une session du dialogue sino-allemand sur les droits de l’homme.
Dans le cadre de ce dialogue en principe annuel, Mme Kofler avait demandé à pouvoir se rendre au Xinjiang, où Pékin a imposé des mesures de sécurité draconiennes en réponse à des attentats attribués aux Ouïghours, l’ethnie musulmane majoritaire dans la région.
« Malheureusement, ma demande de visite au Xinjiang dans le cadre du dialogue a été refusée », a-t-elle déclaré dans un communiqué diffusé mardi par le ministère allemand des Affaires étrangères. « J’aurais aimé pouvoir me rendre compte par moi-même de la situation sur le terrain. »

hoquée par les informations concernant le traitement réservé aux membres de la minorité ouïghoure turcophone, dont plus d’un million seraient emprisonnés dans des camps d’internement », a-t-elle déclaré, citant un chiffre évoqué par des organisations de défense des droits de l’homme mais récusé par Pékin.
Après avoir démenti l’internement des Ouïghours, le gouvernement chinois a reconnu cet automne avoir mis en place des « centres de formation professionnelle » destinés à combattre l’islamisme et le séparatisme, mais la presse étrangère n’a pas été autorisée à les visiter.
Le dialogue sino-allemand sur les droits de l’homme, qui se tient alternativement dans les deux pays, n’a pas pu avoir lieu l’an dernier faute d’invitation du gouvernement chinois.
« Je suis profondément préoccupée par la situation des droits de l’homme en Chine. Elle s’est encore aggravée ces dernières années, ce qui affecte particulièrement les voix critiques au sein de la société civile, avocats, journalistes et blogueurs », a dénoncé Mme Kofler.
La session 2018 va se tenir jeudi et vendredi au Tibet, région interdite d’accès aux journalistes étrangers hors autorisation spéciale.
Selon Mme Kofler, le Tibet fait l’objet de nombreuses informations au sujet d’atteintes à la liberté religieuse « qui sont pour moi une grande source de préoccupation ».
image : Mihrigul Tursun, femme ouïghoure explique à des reporters son expérience de détention dans camp de rééducation au Xinjiang
https://www.inkstonenews.com/politics/china-refuses-german-officials-enter-xinjiang/article/2176663
source portrait :
https://www.google.fr/search?rlz=1C1GCEA_enFR811FR811&tbm=isch&q=images+chine+B%C3%A4rbel+Kofler,&chips=q:images+chine+b%C3%A4rbel+kofler,online_chips:acc%C3%A8s+refus%C3%A9&sa=X&ved=0ahUKEwjGh7KyyYvfAhUM0xoKHdXuDogQ4lYIKSgC&biw=1600&bih=709&dpr=1#imgrc=atHXa1s4g9dkVM:
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