Nous Occidentaux ne voyons en général que vers chez nous et nous oublions le reste de l’Humanité.
Ayant voyagé en Asie du Sud Est pour de longs et relativement fréquents voyages, j’ai passé du temps et parcouru le Vietnam, le Cambodge, la Thaïlande. Chacun de ses pays (plus le Laos) dépendent entièrement des glaciers de l’Himalaya pour leur agriculture c’est à dire pour se nourrir.
Une crainte est née déjà au sujet de projet de la Chine de faire un ou des barrages sur le Mékong dans la partie Sud de la Chine…
Mais je crains que la fonte des neiges et la disparition peu à peu des glaciers de l’Himalaya soient bien pire en conséquences. Nous sommes tous responsables, quand je dis « tous », je pense surtout aux industries et aux Etats, le pékin moyen n’a que peu d’action sur le climat, malgré la culpabilité que les Etats font peser sur lui.
Conséquences probables de la fonte des glaciers de l’Himalaya
Les plaines et/ou collines d’Asie du Sud Est contiennent d’immenses champ de riz ; pour pousser le riz doit avoir les pieds dans l’eau, ce sont des cultures qui se pratiquent depuis 2000 ans, c’est toute une civilisation. Il comprend des retenues d’eau, des digues, des canaux, des aqueducs… et les paysages qu’elles nous offrent sont d’une immense beauté, apaisante pour celui qui regarde, on peut regarder ces paysages changeant avec la lumière et la saison, des journées entières sans se lasser. La culture par brûlis a un rendement plus faible et demande un
« déménagement » chaque année.
Delta du Mékong au Vietnam
Mais le Mékong ne favorise pas que la culture du riz mais une immense variété de légumes et de fruits dont ils se nourrissent quotidiennement ce qui permet un bon équilibre alimentaire, mais aussi qu’ils exportent vers toute la planète et ils ont besoin de ces revenus pour vivre. C’est aussi un engrenage d’autres industries qui en dépendent.
Le parcours du Mékong (1) : il prend naissance en Himalaya, irrigue successivement la Chine, borde le Laos à la frontière de la Birmanie puis de la Thaïlande avant de couler au Laos et de revenir à sa frontière, puis traverse le Cambodge où se forment les premiers bras de son delta (2), qui se prolonge dans le sud du Viêt Nam où il va se démultiplier en bras de diverses largeurs pour aboutir à son delta final qui se jette dans la mer de Chine. Tous les bras du Mékong sont navigables : le Mékong favorise donc aussi le commerce et le transport des gens et des marchandises. Le delta est l’occasion d’un grand port et de multiples autres plus petits tout autour.
On peut aussi rajouter tous les fleuves qui prennent leur source dans l’Himalaya dont le Chao Praya qui traverse la Thaïlande du Nord au Sud.
Mékong à la frontière Laos/Thaïlande