« Ma vie forme un tout indissociable : un même lien unit toutes mes actions. Elles ont toutes leur source dans un amour inextinguible pour l’humanité. » (Gandhi).
Le Mahatma Gandhi est né il y a exactement 150 ans, le 2 octobre 1869 à Porbandar, dans le Gujarat, un État à l’ouest de l’Inde. Apôtre célébrissime de la non-violence, il est mort dans un acte violent, il a été assassiné le 30 janvier 1948 à Delhi (à l’âge de 78 ans). Inspirateur de l’indépendance de l’Inde par des voies pacifiques, en particulier par la désobéissance civile, à partir de 1919, Gandhi fit beaucoup pour la dignité humaine, de tous les humains, même des plus humbles, et lui-même, dans sa foi hindoue, vivait très humblement dans un souci de partage et de paix.
Père de la nation indienne, son anniversaire est célébré également comme la Fête nationale par les Indiens et comme la Journée internationale de la non-violence par les Nations Unies à partir du 15 juin 2007. Malgré sa mort, Gandhi fut le véritable lauréat du Prix Nobel de la Paix de 1948, mais comme il ne pouvait pas être décerné à titre posthume, cette année-là, le comité Nobel, après rejeté sa candidature en 1937, 1938, 1939 et 1947, s’est abstenu d’en décerner un. Gandhi fut à la fois un théoricien et un homme d’action, un penseur et un homme politique, un philosophe et un stratège. Nul doute que sa grande réputation, qui va continuer à parcourir le monde encore longtemps après sa mort, laissera quelques paroles qui resteront très instructives pour l’ensemble des humains. Ses héritiers, il faut les chercher parmi notamment le dalaï-lama (dont le Prix Nobel de la Paix attribué en 1989 fut dédié à Gandhi comme par regret d’un acte manqué), Nelson Mandela, Mgr Desmond Tutu, Martin Luther King, Lech Walesa, Aung San Suu Kyi, Benigno Aquino, etc. et Albert Einstein fut son frère spirituel en quelque sorte, saluant le « témoignage vivant que la volonté dominée par une ferme conviction est plus forte que la puissance matérielle en apparence invincible ». Je propose de sélectionner quelques-unes de ses paroles, cinquante selon quatre thèmes cruciaux. Paix, non-violence et réconciliation 1. « Il n’y a pas de chemin vers la paix, la paix est le chemin. » 2. « L’humanité est une famille entière et indivisible. Je ne peux pas me désolidariser même de l’âme la plus noire. » 3. « On obtient justice plus rapidement en rendant justice à la partie adverse. » 4. « Je n’ai jamais pu comprendre comment on pouvait se sentir honoré de voir ses semblables humiliés. » 5. « La non-violence, sous sa forme active, consiste en une bienveillance envers tout ce qui existe. C’est l’amour pur. » 6. « Le pouvoir sur l’amour est mille fois plus efficace et durable que celui qui émane de la peur du châtiment. » 7. « Le pardon est beaucoup plus noble que le châtiment. » 8. « Je sens du fond du cœur que le monde n’en peut plus de voir couler le sang. Il cherche une issue. » 9. « Chacun a raison de son propre point de vue, mais il n’est pas impossible que tout le monde ait tort. » 10. « De même qu’en comprimant la vapeur, on obtient une nouvelle source d’énergie, de même en contrôlant sa colère, on peut obtenir une force capable de bouleverser le monde entier. » 11. « Œil pour œil, et le monde finira aveugle. » 12. « Mon exigence pour la vérité m’a elle-même enseigné la beauté du compromis. » 13. « Toute âme qui s’élève élève le monde. » 14. « Ayez de la haine pour le péché et de l’amour pour le pécheur. » 15. « Vous ne devez pas perdre espoir en l’humanité. L’humanité est un océan : même si quelques gouttes sont souillées, l’océan ne le devient pas. » 16. « Vous devez être le changement que vous voulez voir dans ce monde. » 17. « La liberté n’a pas de valeur si elle ne comprend pas la liberté de faire des erreurs. » 18. « La personne qui n’est pas en paix avec elle-même, sera en guerre contre le monde entier. » 19. « Il n’est pas nécessaire d’éteindre la lumière de l’autre pour que brille la nôtre. » Société de consommation et redistribution de la richesse 20. « Il y a assez de tout dans le monde pour satisfaire aux besoins de l’homme, mais pas assez pour assouvir son avidité. » 21. « Moins on possède, moins on désire. » 22. « La civilisation ne consiste pas à multiplier les besoins, mais à les réduire volontairement, délibérément. » 23. « Chaque jour, la nature produit suffisamment pour nos besoins. Si chacun ne prenait que ce qu’il lui faut, il n’y aurait pas de pauvreté dans le monde, et personne n’y mourrait d’inanition. » 24. « On ne peut parler à un homme qui a faim qu’en termes de pain. » 25. « Injuste est le système économique qui méprise les valeurs morales. » 26. « Vivons le plus simplement, pour que d’autres puissent tout simplement vivre. »
